Saviez-vous que la culture de spiruline était exemplaire en terme d'écologie ? Découvrez pourquoi la production de la micro-algue répond aux problématiques environnementales du XXIe siècle.
Une culture limitée en eau et espace
L’agriculture est une des premières cause de la pollution mondiale avec la déforestation, les émissions de CO2 ou encore l’utilisation d’intrants chimiques qui polluent les sols. Elle est responsable de 14,5 % des missions de gaz à effet de serre et de 63% de la déforestation de l’Amazonie. À titre de comparaison, pour un kilo de protéines, la spiruline a besoin de 30 fois moins de surface que pour la production de soja et 300 fois moins que pour la production de viande de bœuf.
La culture de spiruline est écologique et simple : un bassin en mouvement avec de l’eau, de la chaleur et de la lumière du soleil. Sa production nécessite donc des petits espaces, peu d’eau et peut être réalisée partout, même sur des sols non fertiles. Différentes productions ont émergé sur les toits de Bangkok ou de Paris pour les hôtels de luxe qui servent ensuite la spiruline fraîche à leurs clients. Concernant l’eau, on en utilise 30 fois moins que pour le soja et 50 fois moins que pour la viande de bœuf.
Une source de création d'oxygène et d'absorption du dioxyde de carbone
Connue pour ses nombreuses propriétés, la spiruline est aussi une championne pour capter le dioxyde de carbone et produire de l’oxygène. En effet, elle est capable d’absorber 23 à 43 tonnes de CO2 et de produire plus de 16 tonnes d’oxygène par hectare et par an. Dans les mêmes conditions, un hectare de forêt capte environ 4 tonnes de CO2 et produit 10 à 15 tonnes d’oxygène ! La spiruline est donc un atout pour la lutte contre la pollution atmosphérique, un des enjeux écologiques majeurs pour notre planète.
Une absence d'utilisation de pesticides et d'herbicides
Il est démontré que 95% des herbicides finissent à un autre endroit que leur cible prévue. Produire de la spiruline, même à rendement élevé, ne nécessite en aucun cas l’utilisation de pesticides, d’herbicides ou fongicides. De plus elle est cultivée hors-sol, elle ne participe donc pas à la pollution des nappes phréatiques, à l’érosion ni à la pollution des sols dont l’agriculture conventionnelle est souvent responsable. Pour produire 1 kilo de protéines de blé, 22 kilos de sols fertiles seraient détruits, et 145 pour la production de viande de bœuf.
Aucune production de déchets
La production de spiruline ne crée aucun déchet, au contraire : les matières utilisées sont recyclées. La spiruline est généralement nourrie avec un engrais azoté d’origine organique produit par des petites unités de méthanisation. Cette démarche permet de recycler ce qui est considéré comme un déchet, de rester en circuit court pour la production de spiruline et d’obtenir une cohérence dans la réutilisation des matières agricoles. L’eau utilisée dans les bassins de production est également réutilisable après filtration.
Rien ne se perd, tout se réutilise ! 😉
Un rendement de protéines inégalé
Une autre étude a été menée par des chercheurs qui ont calculé que pour guérir les 200 millions d’enfants souffrant de malnutrition dans le monde, il suffisait de produire environ 400 000 tonnes de spiruline par an, soit 45 000 hectares de surface représentant… 0,2 % de la surface cultivable en France.
La culture de la spiruline est donc exemplaire, dans le secteur de l’alimentaire, en termes d’écologie et de respect de l’environnement.
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